Parcours d’un charpentier depuis l’écoles

Apprentissage dès 14 ans : Eddy Fruchard, artisan charpentier, est pour !

Publié le  par Patrick GuèsPar défaut

Article publié sur le site www.lanouvellerepublique.fr le 25 mars 2013

« La suppression de l’apprentissage dès l’âge de 14 ans fait bondir Eddy Fruchard, artisan charpentier à Vausseroux. 

L’Éducation nationale supprime l’apprentissage dès l’âge de 14 ans. Mauvaise idée, nous écrit l’artisan charpentier Eddy Fruchard.

« Les dispositifs seraient inefficaces, nous dit-on. Pourtant, je connais des jeunes qui ont pu partir en apprentissage à cet âge-là. Et je vous rassure, il y a de très belles expériences à retenir ! Baptiste, arrivé chez les Compagnons du Devoir à 14 ans. A 23 ans aujourd’hui, il est directeur (« prévôt  ») de la Maison des Compagnons de Toulouse, responsable de 250 apprentis.

Ou Alexandre, arrivé chez nous à 14 ans pour réaliser un CAP chez les Compagnons et aujourd’hui navigant d’entreprise en entreprise pour se forger une solide expérience. Tous ses patrons souhaitent le garder en CDI ! C’est aussi ça l’apprentissage à 14 ans : de beaux parcours de vie et des réussites humaines et professionnelles. Mais effectivement, on peut dire que les dispositifs sont «  inefficaces  ». Car pour embaucher un jeune de 14 ans, il faut une réelle motivation de tous les acteurs de l’apprentissage : les parents, le jeune et le chef d’entreprise. Les démarches sont laborieuses et complexes et nous ne sommes pas très épaulés par l’Éducation nationale. Ne nous voilons pas la face : nous sommes encore dans le schéma de pensée selon lequel le travail manuel c’est bien, mais pas pour ses propres enfants ! Autres raisons invoquées, cette mesure était très difficile à mettre en œuvre, la législation qui encadre l’utilisation de machines jugées dangereuses est très stricte pour les mineurs, ce qui est un repoussoir pour les entreprises. Pourtant l’apprentissage, c’est instruire nos jeunes, leur donner les moyens d’être intelligents, leur transmettre de la culture : culture d’un métier, culture de l’entreprise, culture de l’autonomie.
Et un gamin qui découvre la vie active à 14 ans touche un salaire, lui permettant d’acquérir une petite autonomie financière. Nous lui faisons comprendre qu’il fait partie d’une entreprise : s’il ne se présente pas à l’embauche, c’est toute l’équipe qui sera déstructurée. Il fait partie d’un tout et est un élément de celui-ci. N’est-ce pas une belle prise de conscience, une belle accession à la vie adulte ?

Quand un jeune prend la voie de l’apprentissage, on va lui donner le goût et la soif d’apprendre. Et il comprend le sens de matières auparavant purement abstraites : en charpente, par exemple, la trigonométrie devient un jeu d’enfant, car on l’utilise tous les jours. Faire donne du sens.
Bien sûr, certains me reprocheront d’aller au plus court, sans prendre en compte l’ensemble des paramètres (manque de maturité des jeunes, fragilité physique…). Car passer de plus en plus de temps devant l’ordinateur n’a pas des conséquences sur la santé physique et mentale ? »

Eddy Fruchard, charpentier, se fait un devoir d’accueillir, accompagner et porter des apprentis. Mais tous les patrons ne sont pas aussi investis, regrette cette maman : « Patrons, écrit Monique, remettez-vous en question. (…) »

Exposition « L’aventure entrepreneuriale »

L’objectif de cette exposition est de donner envie d’entreprendre aux jeunes — apprenti·e·s, lycéen·ne·s, étudiant·e·s —, de sensibiliser le grand public au dynamisme de l’entrepreneuriat et d’exposer ce qu’il représente aujourd’hui via le témoignage de femmes et d’hommes qui se sont lancés dans cette aventure.

L’image de l’entrepreneuriat a évolué lors de ces deux dernières décennies, prenant la forme d’une orientation professionnelle parfois érigée en modèle d’émancipation et de réussite. Cette image contemporaine s’accompagne également d’un certain nombre d’idées reçues, de mythes que nous avons explorés.

Découvrez l’aventure entrepreneuriale qui démontrent qu’il y a mille façons d’entreprendre, renouvelez votre vision de l’entrepreneuriat et laissez-vous convaincre qu’il est possible de tracer sa propre voie entrepreneuriale et, pourquoi pas, se lancer un jour ou l’autre dans cette aventure.  

Nous vous  remercions de toute l’attention que vous porterez à cette exposition et de votre contribution quant à sa diffusion auprès de votre réseau d’acteurs et du public que vous accompagnez.

Bien à vous,

Didier Moreau, 
directeur de l’Espace Mendès France

https://aventure-entrepreneuriale.emf.fr

Un parcours fait d’aléas et de rebonds
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L’ouverture au territoire
Conclusion de M. Eddy FRUCHARD